En mars 1987, après avoir été le grand oublié des Césars pour son interprétation du Papet, il révèle au quotidien Nice Matin, « qu’un tendre sentiment le lie à Carole Amiel » et ajoute : « On ne refait pas sa vie, on continue simplement de vivre». Carole est une gamine de Saint-Paul qu’il connait depuis 1974. Elle participera à ses tournées française et internationale de 1982 car elle parle très bien l’anglais et l’italien et pratique convenablement l’allemand et l’espagnol. En mai, Montand est Président du Festival de Cannes. Toute la presse reprendra l’image, aux marches du palais, d’Yves Montand entre Carole Amiel et Catherine Deneuve.
Après la sortie en novembre 1988 de Trois Places pour le 26, une comédie musicale de Jacques Demy où Montand joue son propre rôle, Carole met au monde, le 31 décembre 1988, leur fils Valentin, Giovanni, Jacques Livi. La marraine est Christine Ockrent et le parrain Jean-Louis Livi, neveu de Montand.
Cet enfant vient tard, mais c’est le mien et je suis fou de joie. Donc, si je rechante, ce sera pour Valentin, pour lui dire à l’oreille, même s’il y a cinq mille personnes autour, les paroles de Jean-Loup Dabadie :
“Une journée nous sépare au départ Tu es le tout petit matin, Valentin Je suis la tombée du jour mon amour.”
En janvier 1991, sort Netchaëv est de retour de Jacques Deray d’après le roman de Jorge Semprun. En septembre, il débute le tournage du film de Jean-Jacques Beinex IP5.
Le 9 novembre, alors que le film est achevé, Montand est victime d’un malaise cardiaque dont il ne se relève pas. Il ne pourra se produire à Bercy en mai 1992, comme il l’avait prévu, et chanter pour Valentin…
Cette biographie n’aurait pu être réalisée sans l’aide – oh combien précieuse ! – du merveilleux ouvrage (« la Bible » selon Montand) « Tu vois, je n’ai pas oublié » de Patrick Rotman, Hervé Hamon et … Yves Montand, (Fayard-Le Seuil -1990) et de l’album photographique de Michel Ginies tout simplement intitulé « Montand » (Vade retro-1995).